Depuis que j’ai établi la bonne efficacité sur le covid long du champignon immunostimulant ganoderma lucidum (ou reishi), un certain nombre de personnes l’on essayé avec de bons résultats, mais parfois avec des résultats décevants. En cause, la confusion entre ce qui relève de la persistance de l’infection au coronavirus sensible à l’action du ganoderme, et ce qui relève des séquelles sur le long terme, sur lesquelles il est sans effet. Avec le recul, j’ai pu constater qu’il est souvent possible de discerner les deux , et donc de prévoir si le ganoderme sera efficace.
Les divers formes du covid long.
Le coronavirus peut atteindre de nombreuses cibles dans l’organisme.
Pas loin d’une centaine de signes et symptômes ont été décrits dans les formes persistantes de l’infection, provoquant une intense fatigue, un état dépressif, des troubles digestifs, cardio-respiratoires, musculaires, de nombreux autres signes atypiques, avec une évolution en dent de scie.
Concernant les séquelles post-covid, il en existe également des dizaines de formes selon les tissus atteints, principalement d’ordre neurologiques (typiquement la perte de goût et d’odorat) et musculaires, parfois aussi vasculaires, dont l’expression décroît généralement de façon linéaire dans le temps.
Evolution de la prévalence.
Sous sa forme classique, le covid long touche essentiellement les 40 et 50 ans.
Au moment ou j’écris ces lignes (août 2021) bon nombre de ces personnes sont protégées par leur immunité, acquise lors d’une première infection, ou par la vaccination. Il peut toutefois leur arriver d’être réinfectées par un variant ou du fait de la perte progressive de la mémoire immunitaire, mais dans ce cas la probabilité d’un covid long est très faible. On voit donc beaucoup moins de covid long dans ces tranches d’âge aujourd’hui.
Les plus jeunes n’ont eu accès à la vaccination que très récemment, ce qui explique qu’ils soient les plus atteints par la pandémie en ce moment. Selon les études statistiques, ils vivent l’infection à coronavirus différemment, le plus souvent de façon peu ou pas symptomatique.
Mais il existe un pourcentage de cas de formes graves, dont certaines peuvent se prolonger dans le temps. Il semble qu’il s’agisse le plus souvent de séquelles durables, bien moins souvent de la persistance d’un état infectieux.
Chez les adolescents on constate parfois une hyper-réactivité du système immunitaire, qui est l’origine du syndrome PIMS (syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique ). Cliniquement proche de la maladie de Kawasaki, cet état inflammatoire très invalidant persiste pendants des mois.
L’infection par le coronavirus est donc à l’origine de formes longues de la maladie, en rapport le plus souvent avec l’âge du sujet, et qui peuvent être toutes dénommées « covid long » alors qu’il s’agit de situations différentes qui méritent d’être prises en charge de façon distinct.
Voyons comment cela se traduit sur le plan clinique, tel que j’ai pu l’observer.
Cas d’un jeune de 16 ans, pratiquant le sport à haut niveau.
Grosse fièvre, test covid positif, puis douleurs musculaires et fatigue intense.
Testé négatif par la suite, les symptômes ont perduré, associées à des marqueurs biologiques inflammatoires très nets. Le diagnostique de PIMS à été posé.
En dehors d’une prise en charge médicale classique, il lui a été demandé de respecter un repos strict pendant plusieurs mois, et donc de cesser tout entraînement même léger, afin de ne pas aggraver la situation inflammatoire.
Conclusion : dans cette situation la prise de reishi est inutile, elle sera sans effet.
Cas d’une éducatrice sportive de 38 ans, en arrêt de travail pour covid.
Test redevenu négatif mais peine à reprendre le travail : essoufflée, jambes sans force, des douleurs aux yeux, une toux pénible et douloureuse (prise en charge médicalement).
Prend du reishi / ganoderme, mais aucune réaction immunitaire, aucun changement, à part un peu moins de fatigue. Le repos pendant une semaine de vacances n’accélère pas la guérison.
Ce n’est qu’au fil des semaines suivantes qu’elle constate fort heureusement que la faiblesse musculaire cède progressivement, que la sensation de fatigue s’estompe peu à peu.
Conclusion : il apparaît finalement qu’il ne s’agissait pas d’un covid long infectieux, mais bien de séquelles neurologiques et musculaires.
Cas d’un homme de 34 ans. Travail intense en extérieur.
Il a été en arrêt pour covid. Re-testé négatif il a pourtant été affecté par des symptômes persistants : troubles digestifs ( selles jaunes ), fatigue intense, aggravée par période, douleur musculaire et articulaires.
La prise de reishi n’a pas provoqué d’aggravation notable ni de fièvre, mais a eu rapidement un effet bénéfique sur la fonction digestive avec une reprise d’énergie et de poids.
Par contre il reste les douleurs musculaire et articulaires, et la fatigue.
L’amélioration de ces symptôme est lente.
Conclusion : il s’agissait d’une forme combinée. D’une part un covid long infectieux affectant le système digestif et d’autre part des séquelles musculaires.
A noter : séquelles musculaires et activité physique
J’ai pu remarquer que les séquelles musculaires étaient le plus souvent le fait de personnes sportives, à l’activité physique régulière. En particulier, les coureurs à pieds ont ressenti une forte perte de force dans les muscles des jambes et du bassin seulement. Il me semble que ces séquelles pourraient provenir d’une activité physique intense pendant la phase d’infection au coronavirus. Plusieurs spécialistes ont émis l’hypothèse que le coronavirus provoquerait un dysfonctionnement des mitochondries aboutissant à l’asphyxie des cellules. Un effort intense dans ces conditions pourrait donc conduire à des séquelles affectant spécifiquement les muscles les plus sollicités.
Si cette observation est fondée, alors il est important de penser à se reposer et d’éviter d’aller à l’entrainement s’il y a suspicion de covid en cours.
En résumé, le reishi est efficace sur le covid long infectieux mais ne l’est pas sur les séquelles neurologiques et musculaires ni sur le syndrome inflammatoire pédiatrique.
Il est difficile, face aux nombreuses formes que peuvent prendre les suites d’une infection au coronavirus, de discerner à quelle situation on a affaire. Cependant des indices permettent d’établir l’hypothèse la plus probable :
Situation inflammatoire chez l’enfant ou l’adolescent de type PIMS , objectivée par les marqueurs sanguins de l’inflammation : reishi sans effet.
Perte d’odorat, troubles visuels, brouillard mental, perte de mémoire et de concentration, fatigue musculaire, pas amélioré à l’activité modérée, sans effet de répit certains jours mais plutôt avec une amélioration lente et progressive de jour en jour. Prise de reishi sans effet.
Intense fatigue, état dépressif, troubles digestifs e/ou cardio-respiratoires et/ou musculaires, de nombreux autres signes atypiques, avec une évolution en dent de scie (notamment des journées de répit inexplicables).
Le reishi est efficace.
Comme nous l’avons vu dans un des cas cliniques, il existe des situations mixtes séquelles/ infection persistante. La partie infection persistante répond à la prise de reishi.
Compte tenu de la bonne tolérance généralement observée, dans le doute sur le type de covid long, la prise de reishi est tout de même à envisager.